Les quelques éclaircies de ce Jeudi matin avaient donné des fourmis dans les pattes à nos 32 randyneurs présents pour suivre Hubert notre meneur du jour. C'est par des chemins pentus, à travers les vignes que nous sommes arrivés à Bruéjouls et son Tassou de Gargantua.
Nous aurions bien aimé goûter un peu de ce breuvage (Vin de Marcillac). Cela aurait pu nous redonner des forces mais ce n'était pas jour de fête.
Le retour s'est fait par d'autres chemins à travers bois et Rougier.
Un grand merci à Hubert , c'était une belle rando.
A Bientôt pour d'autres aventures.
Bruéjouls fait la fête du vin tous les 2ème week-ends d'août. Pour cela, le foyer rural met les petits tassous dans le grand.
Au cœur du canton de Marcillac, les vignes de Bruéjouls sont à flanc de collines. Ici, les ceps se cramponnent à la terre et leurs grappes donneront le marcillac, un vin béni des dieux gagné à la sueur du front du vigneron. L'homme dont l'histoire se confond avec celle de la vigne, dans une région pétrie de tradition. La fête de ce bourg, qui compte 300 âmes, se doit d'être aussi celle du vin. C'est lors de la 13e édition et le millésime de l'an 2000 qu’on a mis, les petits tassous dans le grand ! Il sera même le plus grand du monde et sera homologué au Guiness des records.
Il contient 4.500 litres. C'est la réplique exacte du tassou que possédaient les vignerons du vallon. C'est RCI à Almont les Junies qui l'a réalisé. Ses dimensions: 3 mètres de diamètre sur 0,95 m pour un poids de 700 kg. La pièce commémorative, inspiré d'un porteur de panier du début du siècle, est l’œuvre du sculpteur Alain Kurylo à Saumur. Son prix, 100.000 francs, financé par des souscripteurs.
Enfin, 1.000 petits tassous, 650 ont déjà été vendus ont été réalisées par les étains du Rouergue. Et puis, 2.000 bouteilles numérotées et à l'effigie du grand tassou ont été mises en vente. C’est la cuvée de l'an 2000.
C'est chez Jean que tout a commencé, au mois de décembre 1999. Là, que fut décidé de rendre hommage à ces gens qui vivaient de la vigne et que l'on a choisi de faire du tassou, le roi de la fête avec pour parrain, le doyen du village.
Le tassou, ou taste-vin, a une histoire qui remonte bien avant le début du siècle. Chacun avait le sien, dans la poche du gilet, retenu par une chaîne. Il était gravé au nom de son propriétaire. Le grand-père offrait le sien à son petit fils, le jour de sa communion. On raconte que l'ouvrier qui se louait dans le grand Causse, en avait un second, plus grand. Son salaire comprenait aussi 3 tassous de vin par jour.
Comme le pépé Roques, dont on parle au village, l'ouvrier agricole se louait de ferme en ferme. Pendant les vendanges, un panier, le « caredjado », bien calé sur les épaules, il portait le raisin, à travers les vignes pentues... "
Tiré de La Dépêche du Midi du 11/08/2000
GS et IF