L’hiver se rapproche, 15 randyneurs en ont assez de toute cette pluie d’automne. Ils décident de tenter le coup et de répondre à l’appel de Marie-Andrée et Henri, qui leur proposent une virée sur le causse de Vimenet.
Encore de la pluie durant toute la route jusqu’à Vimenet, puis plus rien, juste un petit air frais !
Le délicieux Kouglof d’Henri, accompagné de café brûlant les revigore et les met en chemin.
Tout le circuit est sous le signe de l’Eau, mais pas celle du ciel heureusement ! Les prairies en sont gorgées, les ruisseaux (celui de Cuge notamment), débordent de toute part, les chemins sont détrempés. Il faut adopter des stratégies savantes, pour ne pas trop s’enfoncer et choisir le bon talus !
Tout cela dans la joie et la bonne humeur !
Le parcours est jalonné de belles découvertes, le lavoir de la Fontaine d’Esparces, des abris en pierre sèches bien conservés, le hameau d’Aguès (avec son manoir, berceau des Costy, vieille famille de la bourgeoisie rurale de 1290 à 1909), et celui de Mayrinhac (au début du XIVe siècle y résidait Déodat de Mayrinhac, notaire royal de la baronnie de Sévérac)...
A savoir : un petit enfant du Pays, Louis TROUSSELIER né le 29 juin 1881 à Paris de parents originaires du village de Vimenet a notamment remporté le Tour de France 1905 et terminé troisième de cette épreuve l'année suivante. Au total, il remporte treize victoires d'étapes en dix participations à la Grande Boucle. Excusez du peu !
Sur les crêtes, ils admirent de magnifiques paysages, de grands panoramas ouverts sur Saturnin de Lenne, l’Aubrac, avec toujours ce petit vent frisquet, qui les accompagne...
De retour à Vimenet, il est encore temps d’explorer le village.
Vimenet est un ancien village fortifié du XIIIe siècle, occupé par les Anglais. Aujourd'hui ses remparts encerclent toujours le vieux village.
Deux tours rondes marquent les angles de l'enceinte. Il subsiste également deux porches d'entrée. Au fil des ruelles et impasses, on découvre des anciennes échoppes, des pierres sculptées, un cadran solaire,... et l'église dont le clocher-peigne date du Moyen-Age. Il servait de donjon et de refuge. Elle possède une nerf romane et un chœur gothique, joliment restaurée dans une très grande sobriété et élégance.
Vimenet était autrefois un village de tisserands, on en a compté jusqu'à 90 qui approvisionnaient l'industrie drapière et lainière de Saint Gêniez d'Olt, pour la fabrication du cadis (une étoffe de laine, proche de la serge, grossière mais solide, qui servait à la confection de vêtements populaires. Il était acheminé dans toute la France).
Une très belle rando, sous le signe du partage et du sourire.
Merci à Marie-Andrée et Henri et à bientôt ! Merci à Alex pour ces photos !
17 km parcourus et 600 m de D+
I.F.
Ci-dessous, en cliquant sur le lien, vous pourrez écouter et voir Renée Vézinet raconter ses souvenirs intacts de quand on tuait le cochon, à Vimenet. On dit " Far masèl ". Trouvé sur le site de "occitan-aveyron.fr"
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Al ras de l'aiga !
C'est la saison : On tuait le cochon, à Vimenet : une habitante de Vimenet raconte...