Voici quelques photos de la rando du jeudi sur la "Lune" (bonjour les frais de covoiturage) concocté avec opportunisme par Daniel et Jojo précisément au Barrage de Sarrans vide pour travaux et à la presqu'ile de Laussac (qui, de fait, n'en est plus une). L’aridité provisoire du site a dû obliger les randonneurs à prévoir plus de liquide (ha!ha!) pour affronter ce désert éphémère...
(Nota: Cependant, si on regarde bien les photos, le fond du lac n'est pas aride du tout! Il est même plutôt très herbeux!)
(Merci Francis pour les photos)
Rappel historique:
"Dans les années trente du XXè siècle, en un temps où le Rouergue n'était plus qu'une terre reculée tout juste bonne à envoyer des bougnats à Paris, on en vint à le considérer sous un autre œil lorsque l'on prit en compte son potentiel hydroélectrique, notamment avec la fougue de la rivière Truyère qui se jetait dans le Lot. C'était de l'énergie qui dévalait des plombs du Cantal et des massifs d'Auvergne vers le Lot. Il fallait la dompter, quitte à noyer villages et pâturages. A l'époque, les riverains étaient moins contestataires qu'aujourd'hui et les ingénieurs tout puissants.
Barrage de Sarrans 1933
La construction du Barrage de Sarrans sur la rivière Truyère à partir de 1932, à l'époque le plus grand de France, fut un véritable électrochoc pour les pays d'Aubrac et de Carladez. Il allait être suivi par d'autres barrages (Montézic, la Selve). Alors que des générations avaient déserté cette terre du nord Aveyron, qui ne pouvait nourrir les nombreuses fratries, il fallut faire venir de la main d’œuvre d’Espagne, du Portugal ou d’Italie.
A l’époque, son édification fut une gigantesque opération dans ce nord-Aveyron, si désert et secret jusqu'alors. Ce Barrage de Sarrans fut le premier acte d'une transformation profonde du paysage aveyronnais. Aujourd'hui, le lac de Sarrans évoque un fjord Aveyronnais."