Pour cette rando chez les Marmots d'Olt, il ne fallait pas faire la grasse matinée, « ça sera pour une autre fois ! », car le départ de la salle polyvalente était fixé à 7h00.
Après une heure de route pour se rendre à Saint Géniez d'Olt, voilà nos 13 randyneurs, chaussures aux pieds, bâtons en main pour certains, pause café appréciée, prêts pour une boucle de 21.3 km et 800 m de dénivelé, dirigée par Hubert.
Saint Géniez d'Olt, petite ville de 2000 âmes bâtie de part et d'autre du Lot, bénéficie d'une situation privilégiée entre 2 régions naturelles : les Causses, au Sud et l'Aubrac, au Nord.
Dès le Moyen-Age, St Géniez tire profit de la draperie, pour devenir au XVIIIe, l'une des villes les plus importantes du Rouergue. De son passé la ville a su préserver son patrimoine : cloître et chapelle des Augustins (XV-XVIIe), église paroissiale (XI-XVIIe), hôtels particuliers (XVIIe), Monument Talabot (XIXe).
Ce qui fait également son charme c'est la statue au milieu du pont qui enjambe le Lot, symbole de la légende des marmots qui donna son nom aux habitants et dont voici le récit :
La Légende des marmots
On raconte qu'à la fin du 15° s., vivait à St-Géniez un pêcheur dont les deux enfants avaient capturé une marmotte. Par un après-midi orageux, le petit animal s'enfuit, effrayé. Les deux enfants se lancèrent à sa poursuite alors qu'un violent orage éclatait, noyant la vallée sous un vrai déluge. A leur retour, plusieurs maisons, dont la leur, avaient été emportées. Leur vie avait été épargnée grâce à la fuite du petit animal. Ils furent appelés familièrement les Marmots. Ce nom fut donné, par extension, à tous les habitants.
Après être passés sur l'autre rive du Lot et devant la chapelle St Antoine de Padou, nous avons attaqué la montée qui deviendra de plus en plus abrupte en passant par le Batut, Verlaguet, les Escoudats et enfin la Chapelle d'Aurelle. Tout au long de cette partie nous avons pu profiter des belles vues sur l'Aubrac et ses villages, Pomayrols, Born et bien d'autres...
La chapelle d'Aurelle du XIVe inscrite aux Monuments Historiques n'est accessible que par des chemins. Une colonie de chauves-souris (200 grands rhinolophes) sensible aux nuisances de la vie humaine explique sa fermeture.
La moitié de la rando était faite, une dernière côte avant de rejoindre le plateau et de s'installer dans un champ (un grand merci au propriétaire) pour un pique-nique plus que nécessaire !
Après cette pause réparatrice, il ne nous restait plus qu'à redescendre en passant par Corbière et sa nouvelle croix en châtaignier, St Martin de Montbon, puis à longer le ruisseau jusqu'à St Géniez.
Merci Hubert, c'était une très belle rando !
IF-SG
Aurelle, la survivance d’un ancien monde, qui était le nôtre...
Trouvé sur le blog broussepi
Centre de l'ancienne terre, le village d'Aurelle est abandonné depuis 1948. Aurelle reste le lieu sanctuaire le plus représentatif du haut Rouergue. Ici même, une civilisation rurale venant du fond des âges disparaît et s'efface de nos mémoires. Cette rencontre avec l'ancien monde pourtant si proche, a quelque chose de magique. A Aurelle, on devient tout autre. Aurelle a une âme, on colle tout de suite à l'ambiance quasi mystique de cette ruralité à fleur de peau. Difficile de ne pas imaginer un instant la cuisson collective du pain dans le four du village, aller rendre visite au meunier dans son moulin à roue encore en état à une centaine de mètres, voir entrer et sortir quelques dévots de l'antique chapelle, de quelques jardiniers s'affairant au centre du village, de linges étendus, d'enfants jouant prêt de la fontaine. Seules, trois maisons sont hors d'eau ; elles sont la propriété de Robinson qui s'attachent l'été principalement à sauver ce qui peut l'être. La chapelle, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1978, a été récemment restaurée grâce à quelques bénévoles regroupés en association et le soutien de Sauvegarde de l'art Français, et le concours technique des compagnons du Devoir du tour de France.
Pourquoi Aurelle a été fui des hommes ? On peut évoquer l'absence de route, seuls 2 petits sentiers permettent d'y aller, l'absence aussi de grands tènements herbeux pour faire face à l'évolution du monde, même si les châtaigners sont omni présents, de plus, bon nombre d'habitants sont partis en Argentine. A noter aussi que la fée électricité n'est pas arrivée jusque là...
" Ils quittent un à un le pays, Pour s'en aller gagner leur vie, Loin de la terre où ils sont nés... "