Par ce bel après-midi de début d’été, 25 randyneurs se sont retrouvés tout heureux d’arpenter les sentes buissonnières du Lévézou, en partant du bas de Pont de Salars. Ils ont tout d’abord suivi le GR62, Grand Tour des Monts et Lacs du Lévézou, jusqu’à la Baraque d’Alaret. Puis, après avoir traversé la D911, qui va à Millau, ils ont rejoins le ruisseau de Cadousse, qui en s’élargissant, borde la presqu’île de Mérican, en formant un bras du lac.
Ils ont ensuite longé cette presqu’île jusqu’à la digue au dessus du ruisseau de Cadousse, qui les a menés à la très belle Chapelle de Salars.
Le retour sur Pont de Salars s’est effectué par le Chemin de Croix ombragé puis un sentier très bucolique longeant le Viaur.
La météo, l’ambiance, les paysages naturels diversifiés, on en redemande !
Pour les stats : 12 km parcourus et 200 m de D+
Histoire de la Chapelle de Salars
Située à 500 m environ de Pont-de-Salars, la chapelle Notre-Dame de Salars est sur une hauteur dominant le bourg.
Elle fut donnée en 1078 à Sainte-Foy de Conques. Elle devait succéder à un lieu de culte païen. L’inscription «ara Solis » sur l’autel signifie qu’il fut consacré au soleil.
En 1275, un hôpital et une métairie se trouvaient à côté de l'église. Au 13ème siècle, elle fut agrandie et devint paroissiale. Au 15ème siècle, le porche de l'église avec des ornements extérieurs gothiques fut construit.
Au concordat de 1801, la paroisse de Salars fut maintenue en raison de l'importance que prenait Pont-de-Salars, chef-lieu de canton.
En 1846, l'église de Pont-de-Salars fut construite en raison de l'augmentation de la population et bénite le 5 janvier 1851, Salars n'était plus paroisse.
En 1851, les religieuses de Marcillac fondèrent une école à Salars. A l'époque, plusieurs bâtiments s'appuyaient autour de la chapelle (écurie, chambres…), avec une tour, ronde, massive, située au milieu de la façade afin de pouvoir accéder à toutes les pièces. Ces bâtiments sont aujourd'hui rasés, seule demeure la chapelle.
En 1869, la chapelle de Salars fut rachetée par le curé Dardé en même temps que le presbytère et le jardin attenant. A sa mort, le 18 avril 1885, la chapelle dans laquelle il avait été enterré revint à la paroisse.
En 1886 et en 1937, de nombreuses réparations sont entreprises dans la chapelle. En 1968, la pierre redevint apparente, les joints sont refaits, un nouvel autel est installé ainsi que du mobilier en fer forgé, des portes et des vitraux plus modernes.
Une vierge, baptisée Notre-Dame de Salars est présente dans la chapelle. Le fauteuil, le repos des pieds, la Vierge, tout est d’un seul bloc de bois. Elle se trouvait dans une petite chapelle gothique, dite « chapelle du Rials », située sur la rive gauche du Viaur, aujourd'hui complètement disparue.
Les lacs artificiels, fierté et joyau touristique du Lévézou
doivent leur existence à la construction au lendemain de la Seconde Guerre mondiale des cinq barrages de Pont-de-Salars, Bage, Pareloup, Villefranche-de-Panat et Saint-Amans.
Une journée peut suffire pour les découvrir tous et, au passage, en apprendre un peu plus sur l’hydro- électricité dans le Lévézou et la réalisation de ces chantiers pharaoniques : sept années de travaux ont été nécessaires et près de 2 500 ouvriers sont entrés en action. Pour permettre la réalisation de cet ensemble, des expropriations ont été obligatoires, il aura même fallu noyer, pour la bonne cause, des fermes et des hameaux entiers.
Au centre de ce dispositif, le complexe hydro-éléctrique du Pouget, sur la commune du Truel, déclaré d’utilité publique dans le cadre du Plan Marshall visant à reconstruire et rééquiper la France. Les cinq lacs sont reliés les uns aux autres par le biais de conduites forcées et galeries souterraines et les eaux stockées se rejoignent, pour finir, dans les turbines de l’usine du Pouget. L’eau des lacs effectue ainsi un parcours souterrain de 25 km sur un dénivelé de 500 m.
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Aujourd’hui, les barrages font partie du décors dans le Lévézou et nul ne songerait à s’en plaindre : les nombreux baigneurs, pêcheurs et promeneurs qui arpentent la région en toutes saisons sont la meilleure illustration de la réussite de ces aménagements.
I.F.