Le club de Rando Pédestre du Monastère (Aveyron) Mairie du Monastère, 12 000 Le Monastère tél : 06 74 99 07 95 ou 06 07 15 45 30 Mail : randoclubmonas@gmail.com • Randos du dimanche : - 7 septembre, Laroquebrou, - 5 octobre, Castanet (82) Ginette, Isa et Gérard, - 9 novembre, La cathédrale du Viaduc de Millau, Michel - 7 décembre, Mirandol, Gérard, Mimi, Isabelle, Christine et Ginette - 25 janvier, Laroque Bouillac, Didier - 22 février, Saint Beauzély, Mathilde et Yves - 29 mars, Tournemire, Mathilde et Yves - 26 avril, Tanus, Eliane - 17 mai Issendolus, Christine et Eric - et 28 juin, Bois du Four, Marie-Andrée et Henri • Randos du Jeudi : - 11 septembre, Cuzac, Christine, Isa et Gérard, - 9 octobre, Les Canabières, Michel et Yves, - 13 novembre, Lafouillade, Brigitte et Jacques ou Morlhon/St Salvadou, Michel - 11 décembre, Montbazens, Maie-Andrée et Henri - 8 janvier, à confirmer, Maxime - 12 février, Mostuéjouls, Michel - 12 mars, Rando gourmande, Gérard - 9 avril, Réquista, Maxime - 14 mai, Laroquebrou, à confirmer - et 11 juin, Le Nayrac, Christine et Eric • Rando douce : le mardi de la même semaine que le jeudi à la journée. • Événements marquants de l’année : - 31 juillet, Rando et spectacle "Hier un village" - du 29 au 31 août, week-end à St Hippolyte - dimanche 7 septembre, rando de début de saison, - vendredi 24 octobre, Assemblée Générale du Club, - vendredi 28 novembre, repas de fin d'année, - vendredi 6 févier 2026, anniversaire de Randy, - jeudi 12 mars 2026, rando gourmande, - du samedi 23 au mercredi 27 mai 2026, séjour Pentecôte en Dordogne
Une rando « entre causse et ségala », pour ce 2e dimanche de rando de l’année, dont le départ s'est fait de Castanet (Tarn et Garonne) pour nos 6 randyneurs présents.☹
Depuis ce joli village nous avons emprunté des sentiers caillouteux du causse à l'ouest, traversé des forêts de châtaigniers typiques du ségala à l'est. Un patrimoine remarquable jalonne le sentier : cazelles, garriottes, four à pain en lauze, lavoirs et maisons quercynoises à bolet.
Cambeyrac est le 1er hameau de cette boucle, avec son château fort du Moyen Age (XIIIe) transmis de génération en génération au sein de la famille D'Armagnac de Castanet, sa chapelle du XVIIe, le pigeonnier, le bâtiment de la ferme du XVIIIe et le grenier à grain du XIXe.
De ce bel hameau aux maisons très bien restaurées nous avons suivi un beau chemin jalonné de cazelles et/ou de gariottes qui nous a amené jusqu'au cimetière du '' Cuzoul '' pour y voir les vestiges de l’ancienne église St Pierre-ès-Liens, qui a remplacé dans la seconde moitié du XVIe, un lieu de culte plus ancien. Aujourd’hui il ne subsiste que les ruines du chevet plat et d’une chapelle nord, tous deux voûtés d’ogives.
Puis nous avons atteint Causseviel et son lavoir à la source de la '' Baye '', le Mas del Sol, le Puech à travers une châtaigneraie, pour rejoindre Castanet.
Une belle boucle de 19 km et 400 m de dénivelé, rando que l'on pourra refaire sans hésitation !
J'en profite pour remercier les bénévoles qui depuis notre reconnaissance en Janvier ont refait le balisage et remis en lumière le lavoir et sa source. 👍
En chemin, nous avons aussi rencontré des membres de l’APICQ, association très dynamique située à Mouillac (82) qui œuvre depuis plus de dix ans pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel des Causses du Quercy. Voir en cliquant sur le lien ci-dessous, « Par-delà les murs », leurs divers chantiers au service du patrimoine, de la culture ouverte sur le monde, dans un esprit de partage et de convivialité.
A bientôt, pour de nouvelles découvertes partagées.
IF-GS
Cazelles et Gariottes
Elles font partie de notre paysage, mais on se surprend toujours à les remarquer. Le terme générique de ces abris ou petites constructions en pierres sèches vient de cabane. Ce vocable occitan, on le retrouve par exemple avec les "cabanons" provençaux, les "cabanes" pyrénéennes, ou les "chabanas" du Périgord.
En Quercy, ce terme est utilisé dès le 16e siècle et semble s'appliquer plutôt aux causses méridionaux, au sud de la rivière Lot. Mais qu'en est-il réellement des gariottes et des cazelles ?
Issue de l'épierrement des champs après le labour, la pierre constitue un déblai inopportun qu'il convient d'éliminer. Cela bien sûr au 19e siècle où l'activité rurale, de 1830 à 1880, est intense avec l'usage nouveau de charrue véritable. Le déblai étant abondant et lourd, pas question de le transporter au loin. Il va donc rester au fond des champs sous deux formes en tas : en cayrous et en murettes.
Les cayrous sont de toutes tailles, aux volumes parfois bien différents. Mais si la vie paysanne est faite de culture et de labour, elle possède aussi une forte composante d'élevage. il faut nourrir les bêtes en les amenant d'un champ à l'autre. cette "garde" des troupeaux est assurée par les enfants ou les vieux. Mais "garder" les troupeaux des heures, c'est bien s'exposer aussi au soleil, à la pluie, au vent.
Ce mot "garde" va entraîner l'usage d'un autre mot : la "guérite", abri sommaire. Dans notre cas, ces gariottes – guérites seront donc des abris individuels étroits. Et comme il faut rester en bordure de parcelle, là où sont murettes et cayrous, eh bien ! C'est dans l'épaisseur de ces dernières qu'elles seront aménagées.
Qu'en est-il maintenant des cazelles ? Ici, l'étymologie est transparente : la "case" dont cazelle est un diminutif vient directement du latin "casa" signifiant cabane, chaumière. Une cazelle est bien une construction à part entière. Un espace abrité, créé grâce à des murs et à un couvrement. Là où la gariotte avait une ouverture, la cazelle est dotée d'une porte.
Bien entendu, on distingue à partir de ces deux types de constructions en pierres sèches, des éléments atypiques ou intermédiaires. De fait, l'on trouve des gariottes agrandies où l'espace est plus important mais encore englobé par un cayrou, des gariottes dites tournantes, des cabanes de petites dimensions sans porte ou des cazelles de très petites dimensions.
Avant tout, ce que nous apprennent les cayrous, les murettes, les gariottes et les cazelles, c'est l'histoire du rapport que matérialise l'architecture rurale entre l'homme et l'univers : apprivoiser cet univers en le reconstruisant mais aussi pour en tirer le meilleur parti possible.
" Et les pommiers sont beaux, courbés sous leurs fruits roses, Et beaux les ceps sanglants marbrés de raisins noirs ; Mais plus beaux s’écroulant sous leurs langues décloses, Les châtaigniers vêtus de la pourpre des soirs. " François Fabié, L'Automne