Rando au Vibal Jeudi 28-11-2024

C'est certainement la T° printanière qui a motivé les 34 randyneurs présents sur cette boucle de 12 km et 290 m de dénivelé, proposée et conduite par Henri.

Départ de la salle des fêtes du Vibal, par une montée progressive sur le chemin des Fabrègues et arrivée au pied de la statue de l’ '' Homo Faber '' posée sur son socle de ciment de 3 tonnes à quasiment 900 m d’altitude, offrant un large panorama allant depuis le nord des sommets du Cantal, aux monts de l’Aubrac, à l’est le Puech du Pal, au sud le Lévézou, ses lacs et son point culminant le Mont Seigne et à l’ouest Rodez et le Rouergue.

Ce lieu était idéal pour la pause photo.

Après avoir traversé la RD 29 au col d'Aujols, nous avons pris un chemin sur la crête qui nous a permis d'arriver jusqu'à l'église de Saint Martin de Cormières du XV éme siècle (lire petit descriptif ci-dessous).

Tout proche de l'église se trouve un tilleul de 560 ans !

Il s’agirait d’un tilleul de Sully, c’est à dire un tilleul remarquable et ancien dont l'origine remonterait à une décision de Sully, ministre d'Henri IV et grand voyer de France de faire planter des tilleuls ou des ormes dans les villages de France, devant la porte de l'église ou sur la place principale. On dit parfois « un sully » pour désigner un de ces arbres dont la tradition, le plus souvent orale, fait remonter l'origine à Sully, et qui a peut-être à voir avec la tradition des tilleuls de justice.

Ces arbres étaient destinés à abriter les assemblées des villageois tenues au sortir de la messe pour traiter des affaires de la paroisse.

Les tilleuls de Sully, fragilisés par leur vieillesse, sont souvent victimes des intempéries...

Retour par les hameaux des Combettes, de Longuevernhe et arrivée aux voitures aux dernières minutes du jour !

Belle rando, merci Henri et à jeudi prochain pour d'autres aventures😉

IF-SG

Le Vibal

Jadis le Mas Bisbal, dépendait de la paroisse de St Martin de Cormières et du mandatement de Camboulas.

L'ancien nom indique une possession épiscopale, mais il n'y eut d'abord qu'une chapelle dite de Trépadous, au château comtal. Une chapelle fut autorisée en 1440.

Les habitants étaient tenus de faire la garde à Camboulas, dont ils dépendaient. En 1384, Jean II d'Armagnac, comte de Rodez, les en déchargea à condition qu'ils construisent dans leur village une tour près de celle qu'il y avait déjà, et qu'ils élèvent entre les deux une chambre qui pourrait lui servir de logement. Le comte créa un étang pour la pêche, dit de la Brauge. Il y séjourna en 1395. La Seigneurie passa au roi, puis aux Trémolières bourgeois de Rodez (XVIIe siècle) qui devinrent les seigneurs du Vibal.

La paroisse fut érigée le 8 avril 1862 et l'église également construite en 1862.

Un ancien corps de ferme, une maison du XIVe siècle avec une escalier à vis en grès formant un renflement en façade, une fontaine et un four à pain donnent du caractère au cœur du village.

Église de Saint Martin de Cormières

Elle a beaucoup de charme cette église du XVème siècle avec son clocher peigne.

C'est un édifice à nef unique, à trois travées plus larges que le chœur, toutes à croisées d'ogives. L'aspect général de l'église est celui des fermes voûtées du Causse voisin. Ses clés de voûte finement sculptées, ainsi que sa toiture posée directement sur la voûte, sans charpente sont des originalités à noter.

Sur les murs extérieurs amusez-vous à remarquer certains détails sculptés : le blason de l'évêque de Rodez, un agneau... A l'intérieur se sont les sculptures sur les clés de voûtes qui peuvent attirer votre regard.

L'Homo Faber

Ce personnage est l’œuvre de Claude Villefranque, sculpteur sur fer et ancien forgeron du village.

C’est en 1975, qu’il a érigé devant son atelier de forgeron, cette silhouette de fer, au corps tendu comme un arc, représentant et symbolisant le geste du forgeron.

C’est environ 1000 heures de travail (forger, marteler, souder… mais aussi observer, douter, démonter et recommencer) qui ont été nécessaires pour donner naissance à cette œuvre de 5 mètres de haut, 5.40 mètres d’envergure scellée dans un massif en béton de 3 tonnes

Le choix de ce nom d’Homo Faber vient de la définition qu’en fait Hannah Arendt dans son œuvre « la condition de l’homme moderne » : « l’homo faber est bien seigneur et maître, non seulement parce qu’il est ou s’est fait maître de la nature, mais surtout parce qu’il s’est fait maître de soi et de ses actes ».

Depuis longtemps, Claude Villefranque souhaitait implanter son HOMO FABER sur un site approprié à son échelle. Son choix s’est porté sur la « porte du Lévézou », la ligne de crête du chemin communal de l’Estrade qui reliait Rodez à Montpellier via Millau.

« L’œuvre exprime la liberté humaine.

Si vous passez par là, n’hésitez pas à offrir une fleur, touchez ou embrassez l’Homo Faber, à travers lui, c’est rendre hommage à l’humanité. » Extrait du texte de Claude Villefranque, lu lors de l’inauguration, le 20 juin 2015.

" L'Homo Faber, sentinelle du col d'Aujols, vous ouvre les portes des monts du Lévézou et du Sud de la France. Nous sommes tous des déscendants de travailleurs manuels. Que serait devenu le Lévézou sans eux. " Claude Villefranque