37 randyneurs ce Jeudi, ce n'est pas le record de la saison dernière (38) , mais pour le moment c'est bien celui de celle-ci ! Et il nous reste de nombreux jeudis pour le dépasser😂 !
Départ de Noailhac pour une boucle d'environ 10 km, avec un dénivelé de 250 m, qui emprunte au départ le chemin de Saint Jacques de Compostelle, jusqu'à la chapelle Saint Roch construite au XIX siècle, avec une très belle vue sur les Monts du Cantal et le Rouergue.
Puis ce sont une succession de beaux chemins bordés de châtaigniers, dont quelques randyneurs ont ramassé les fruits, pour arriver jusqu'au domaine de La Pendarie, bien caché derrière ses hauts murs.
Ensuite, un chemin serpentant dans le bois nous amène jusqu'au ruisseau, que nous passons à gué. On continue ainsi dans la forêt pour arriver, par sa digue, au moulin du Rébouscou en ruine, dont il ne reste visible qu’une meule et un évier de pierre bientôt envahis par la végétation.
Le sentier remonte jusqu'à une route, puis traverse le hameau de Lissorgues, jusqu’à la ferme de Courtiols.
Les heures ont filé vite… Juste le temps d’admirer le très beau coucher du soleil et de rejoindre le point de départ, au village de Noailhac.
Une belle rando et un grand merci à Patrick et Bernard les 2 régionaux de l'étape !
GS et IF
Quelques bribes d’histoire
On ne retrouve trace du village de Noailhac qu’au XIVe siècle. Ce nom de Noailhac dérive du latin, novalis ou novale, qui signifie « terre nouvellement défrichée, jachère ».
En 1771, la paroisse de Noailhac comptait 760 habitants environ : 84 dans le bourg même et 676 dans les trente hameaux environnants. La population se composait essentiellement de paysans, attachés à la terre. Seuls six chefs de famille tiraient un revenu de l’artisanat : quatre tisserands et deux forgerons. Le seul véritable commerce était celui des bestiaux. Il n’y avait pas d’école, mais des religieuses assuraient quelques rudiments d’instruction.
C’est sous la monarchie de Juillet qu’est née la commune de Noailhac, de sa séparation avec celle de Saint-Cyprien. En effet, une ordonnance du roi Louis-Philippe, en date du 4 avril 1834, érigea la section de Noailhac en commune particulière.
Noailhac se trouve sur le GR 65 (Via Podiensis ou route du Puy-en-Velay), l’un des principaux chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins, en provenance de Conques, trouvent ici un gîte d’étape communal ainsi qu’un multiple rural avec restaurant et épicerie.
Non loin du village, à l’orée des bois, se dresse le domaine de La Pendarie : une partie de ces constructions date de 1724 et l’autre de 1875. Cette demeure servait autrefois de relais pour les voyageurs. Il est fort probable que le lieu accueillit, plus anciennement, les pèlerins se dirigeant vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Au cours des années 1847-1849, une terrible épidémie de fièvre typhoïde se propagea à Noailhac et dans ses environs. La médecine de l’époque s’étant montrée inefficace, la population se vit dans l’obligation, pour tenter d’enrayer le mal, de faire appel aux moyens surnaturels. L’abbé Pierre Raoul ordonna ainsi que soient prononcées des prières publiques en l’honneur de saint Roch – un saint originaire de Montpellier – que l’on invoqua durant toute la période moderne (XVIe-XVIIIe siècle), à l’occasion des épidémies de peste notamment. Le 11 mai 1849, une première procession publique se déroula, de Noailhac jusqu’au sommet de la colline de Montbigoux où une croix de pierre se trouvait dressée. Cette manifestation de ferveur collective eut pour conséquence l’arrêt immédiat du fléau. En reconnaissance, la paroisse fit le vœu, avec l’approbation de l’évêque de Rodez, de faire célébrer désormais, chaque 16 août, deux messes en l’honneur du saint thaumaturge.
En 1882, l’abbé Victor Amans Pons, curé de Noailhac, et Jean-Joseph Pradels, maire de la commune, lancèrent une souscription afin d’ériger la chapelle Saint-Roch, située à l’écart du village et sur une hauteur. Le 16 août 1884, l’édifice fut solennellement béni. Depuis cette date, les paroissiens entretiennent soigneusement cette chapelle, et cet attachement rejoint celui des innombrables pèlerins empruntant, de nos jours, le chemin de Saint-Jacques. En ce lieu, ils font une halte appréciée et peuvent admirer, à l’intérieur de l’édifice, deux vitraux contemporains conçus par le maître verrier Victor Loup Deniau. Cet artiste les offrit à la paroisse en 1997 et en 2000.
Le pèlerinage annuel a toujours lieu le 16 août, pour la Saint-Roch, et s’achève par une messe célébrée en plein air, devant la chapelle.
" Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu, que le bois tourbillonne et qu'il neige des feuilles... " Victor Hugo