En cette fin novembre, 20 randyneurs ont remisé leurs capes de pluie, pour sortir gants et bonnets.
En effet, un beau soleil les attendait au bord du canyon de Bozouls, après une première nuit de gel léger.
Arrivés au bord du Trou, sur le belvédère, il ont pu admirer ce cirque naturel en forme de fer à cheval creusé dans les calcaires naturels du Causse Comtal. De dimension impressionnante, 400 mètres de diamètre et 100 mètres de profondeur, ce méandre encaissé est le fruit de l’érosion par l’eau et des étapes d’encaissement des cours d’eau dans la roche. C’est la rivière Dourdou, qui patiemment et durant des millénaires a façonné de son passage incessant cette étonnante curiosité naturelle.
La descente par une rue ancienne les a conduit à la vue de la cascade du Gourg d’Enfer.
Haute de 13 mètres surplombée par une incroyable falaise, cette cascade déverse ses eaux dans le célèbre « Gourg d’enfer ».
On raconte que c’est du haut de cette falaise qu'il y a un siècle environ, un mendiant, las de la vie, bascula dans le vide. Depuis on appelle ce lieu « le Saut du Mendiant ». Situé sur l’éperon rocheux, ce point de vue permettra d’en apprécier la hauteur.
Puis, après avoir traversé le Dourdou, ils sont remontés pour atteindre, à l’extrémité de l’éperon rocheux, l’église romane Sainte Fauste. Construite en grès rouge, elle date du XII ème siècle. Sa visite leur a révélé de belles curiosités : le manque de verticalité des piliers du chœur, les linteaux en entrelacs, les dalles funéraires, la richesse des chapiteaux, des statues.
Ensuite, ce fut une succession de jolis sentiers traversant des bois et longeant des prairies aux couleurs d’automne, jusqu’au village du Bruel, puis du hameau de Carcuac, à l’heure de reprendre des forces.
Le choix d’un mur en pierre sèche, le long d’un " couderc ", contenta tout le monde en offrant la douce chaleur du soleil, à l'abri du vent.
L’après-midi fut aussi très agréable, d’abord près du Dourdou, puis par une remontée en pente douce jusqu’à Bozouls, par la rue du Trou, qui leur a permis un dernier regard émerveillé sur l‘ensemble du site, au soleil couchant.
Le saviez-vous ?
En 1982, le célèbre funambule Henry’s relève le défi de traverser sur un fil le canyon de
Bozouls dans son plus grand diamètre soit 400 mètres avec près de 100 mètres sous ses
pieds ! Il réitérera l’expérience plusieurs fois en réalisant une série d’autres performances
comme une traversée sur câbles en moto et même en Citroën visa ! Il battra même un record
enregistré au Guinness Book celui de passer douze jours et douze nuits sur son câble au-
dessus du vide sans aucun contact avec le sol. Vous appréciez vous aussi les sensations
vertigineuses ? Tentez l’expérience de la tyrolienne ! Installée chaque été sur la bordure
inhabitée du canyon, elle propose un aller- retour sensationnel entre celle-ci et l’éperon
rocheux au pied de l’Église Sainte-Fauste.
17 km parcourus, et 470 m de D+
I.F.