C'est pour ne pas perturber les têtards qui se la coule douce dans les courants des Canyons du Diable, que nous avons cheminé discrètement le long du ruisseau de La Marguerite. Un cour d'eau au nom plein d'espoir dans l'enfer du diable...
Cascades et passes étroites, petits à-pics longés avec précaution, végétation méditerranéenne effleurée avec respect, procession de chenilles enjambée avec dextérité, arrêts fréquents et admiratifs sur le paysage qui s'offre à nous et en particulier sur la chaine enneigée des Pyrénées; le soleil a dilaté nos pupilles afin que nous profitions de cette journée en épicurien.
Ballade atypique sur cette terre ondulée, au parfum de grand ouest américain, notre caravane a rejoint avec diligence la terre de causse du Rocher de Deux-Vierges.
Boire un canon dans le canyon n'est pas une sinécure, et c'est entourés de ruines et de bâtiments plusieurs fois séculaires que nous avons fait une pause pour les agapes de midi. Repas agrémenté d'un écran panoramique à 360° qui diffusait un programme digne des grandes heures d’Ushuaïa.
L’après-midi fut un merveilleux copié-collé de la matinée, mais avec un dénivelé négatif, et c'est saturés d'images et de vitamine D que sommes sortis de "l'enfer" totalement indemnes.(haha!)